POUR ÉLEVER DES BOVINS, ÇA PREND DE L’HERBE

On dit de l’herbe, mais ce qu’on veut dire, c’est un mélange de sortes d’herbes!

Oui, pour élever des bovins, ça prend beaucoup d’herbe qu’on retrouve dans les champs, soit une variété de plantes qui se régénèrent d’année en année. Toutes des plantes sans intérêt pour nourrir les humains, mais délicieuses et nutritives pour des animaux que les humains pourront consommer par la suite!

Cette végétation, on la retrouve dans des prairies. Au Québec, ce sont des surfaces destinées à l’agriculture qui, la plupart du temps, ne pourraient pas supporter des cultures destinées à l’alimentation humaine. Effectivement, c’est difficile de penser faire un champ de carottes ou de soya dans la plupart des prairies, par exemple, car la terre ou le climat n’y est souvent pas propice. Donc, la production de bovins de boucherie s’insère naturellement dans plusieurs de nos régions.

Grâce à une gestion rigoureuse du mouvement de leurs animaux sur ces surfaces, les éleveurs s’assurent que ces prairies dureront pendant des générations. C’est alors que ce territoire agricole entre en symbiose avec la biodiversité en devenant l’habitat naturel de plus de 1 000 espèces de plantes, d’animaux et d’insectes, et ce, tant qu’on y élèvera des bœufs, et non des maisons! De plus, au Québec, on a de la place en masse et des territoires à perte de vue, ce qui fait qu’on ne coupe pas d’arbres, ou très peu, pour nos élevages.

Du coup, l’élevage de bovins au Québec est un partenaire clé de notre biodiversité.

Faits intéressants

À l’été 2023, une enquête menée auprès des producteurs de bovins a documenté pour la première fois les pratiques favorables à la biodiversité en production bovine. Premier constat : des centaines de gestes sont posés aux quatre coins du Québec! Le sondage a permis d’observer entre autres que près de 80 % des répondants qui possèdent des prairies font la rotation des pâturages, une technique régénérative qui permet d’améliorer la santé des sols et de maintenir la biodiversité. Plus de la moitié des producteurs sondés accueillent aussi au sein de leur ferme des nichoirs à oiseaux, des dortoirs à chauve-souris ou des ruches d’abeilles. Certains vont même jusqu’à planter des arbres, modifier leurs techniques de fauche de foin pour protéger les oiseaux ou participer à des projets de conservation de la nature.

En échange de ce coup de pouce, la faune et la flore rendent de précieux services aux producteurs : la pollinisation des plantes, le contrôle des espèces nuisibles, la réduction de l’érosion des sols ou l’amélioration de la qualité de l’eau. Voilà comment se traduit au quotidien le partenariat avec la biodiversité!

Dans les prairies québécoises, on retrouve tout particulièrement des mélanges de trèfle, de luzerne et d’avoine-pois. Ces plantes pérennes qui durent d’une année à l’autre et qui sont entretenues d’année en année par les bovins (qui les fertilisent continuellement), développent un système racinaire impressionnant qui permet d’emmagasiner du carbone.

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