LES BOVINS, DE SI GRANDS PRODUCTEURS DE GAZ À EFFET DE SERRE QUE ÇA?
De façon générale, l’élevage de bovins est associé à une empreinte carbone supérieure à celle d’autres animaux destinés à la consommation. C’est-à-dire qu’elle produit plus de gaz à effet de serre (GES). C’est un fait. Mais est-ce que réduire notre consommation de bœuf et de veau bénéficierait à lutter contre les changements climatiques? Oui. Certes. Si on considère que toute activité agricole a un impact sur l’environnement. Cependant, pour en avoir une bonne idée, il est intéressant de bien comprendre la proportion de responsabilité de la production bovine au Québec.
Au Canada, un chiffre est clair pour connaître la proportion d’émission de gaz à effet de serre de la production bovine : l’inventaire national tenu par Statistiques Canada. Qu’est-ce qu’un inventaire? Dans un magasin, c’est l’addition des produits toujours disponibles à la vente dans un magasin donné. Ex. : Si un épicier a 100 cannes de petits pois à vendre au début de la semaine et qu’à la fin de la semaine il lui en reste 80, logiquement, il en a vendu 20 (ou elles ont été jetées, car elles étaient brisées, elles ont été volées ou autre – dans tous les cas, on dit qu’elles ne font plus partie de l’inventaire). Dans le cas des bovins, tant que le bovin est en vie, la majeure partie de ses émissions de GES font partie de l’inventaire national.
Quand on calcule les émissions de gaz à effet de serre des animaux, comme les bovins, on prend en considération l’évaluation des gaz produits par un animal (dans le cas des bœufs et des veaux, les émissions de gaz à effet de serre sont particulièrement liées aux rots et aux flatulences de l’animal lorsqu’il digère sa nourriture) et on le multiplie par le nombre total de bovins au Canada. Ça donne l’inventaire des gaz à effet de serre associés à la production bovine. Selon les données d’inventaire du Canada, la production bovine dans son ensemble est responsable de 1,2 % du total des émissions de GES. Vous avez bien lu. Comparativement, le transport est responsable de 42 % des émissions de GES au pays. De quoi favoriser son vélo au lieu de se passer d’un bon steak canadien ou québécois quoi!
Faits intéressants
La production canadienne de bœufs est deux fois moins polluante qu’ailleurs dans le monde. Elle affiche effectivement l’une des plus faibles productions de GES, soit 50 % de moins que la moyenne mondiale.
Faits intéressants
Les éleveurs de bovins québécois ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 20,9 % entre 2014 et 2021 et ils continuent de s’améliorer!
Faits intéressants
Analyse de cycle de vie vs inventaire : deux méthodes de calcul incomparablesUne autre manière de calculer les émissions de gaz à effet de serre d’un secteur est d’effectuer ce qu’on appelle une « analyse de cycle de vie » du produit. C’est-à-dire, de prendre en considération les émissions associées à sa fabrication, son utilisation et sa fin de vie utile. Par exemple, avec cette méthode, des scientifiques ont constaté que l’élevage de tous les animaux pour l’agriculture, toutes races confondues, représente 12 % des émissions de GES mondial. Du côté du transport, cette donnée n’est pas disponible. On sait toutefois que l’inventaire des émissions de GES qui sortent des pots d’échappement de divers véhicules représente 15 % de l’inventaire mondial. On se doute que le chiffre serait pas mal plus élevé si on s’attardait à la vie entière d’une voiture par exemple!
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